FICHE 8 / La présentation adaptée à la durée du parcours
Qu’y a-t-il dans mon parcours ? Comment vais-je pouvoir présenter ce que j’y recense ? Une fois ces deux premières questions posées, surgissent parfois des difficultés que certains candidats jugent insurmontables : parcours trop courts, en poste dans la même structure depuis
25 ans ou expériences professionnelles multiples… Quelques techniques de présentation
peuvent mettre en valeur ces parcours atypiques.
• 1 Présenter un parcours très court ••••
Ce qui paraît être un handicap dans un premier temps l’est beaucoup moins lorsque vous
aurez bien compris le but d’une présentation de parcours. En l’occurrence, ce qui compte,
c’est moins le contenu de votre passé que votre capacité à exposer votre savoir, savoirfaire et savoir-être.
Il suffit ensuite d’avoir deux ou trois éléments à mettre en avant concernant les activités
menées dans le passé (formation, stage, mission…) qui serviront alors de tremplins successifs vers l’évocation des compétences mobilisées au travers de ces activités.
Mieux vaut une présentation courte des activités accompagnées de la valorisation des
compétences déployées, qu’une présentation longue d’activités successives ne mentionnant guère les « acquis de l’expérience professionnelle ».
Conseil
N’oubliez pas l’essentiel : les besoins du jury portent sur le recensement de ces acquis au fil du discours tenu sur un parcours qui, bien que court, peut avoir été riche en acquisition de compétences.
• 2 Présenter un parcours très long ••••
Présenter dans le détail 10 ou 20 ans de parcours professionnel en 5-10 minutes peut
paraître irréalisable. Rassurez-vous, « trop détailler » n’est pas souhaitable.
Le jury attend une présentation de parcours claire, structurée, dont il peut retenir l’essentiel afin que s’entame un échange entre membres du jury une fois que le candidat a
quitté la salle.
Conseil
Au lieu d’énumérer en détails chacune de vos missions, mieux vaut faire simple et déclarer d’entrée de
jeu au jury que vous aborderez quelques-unes des « expériences majeures » de votre parcours professionnel. Sachez que le jury vous en saura gré, lui qui ne cherche à repérer dans votre présentation que quelques éléments simples indiquant que vous avez déployé au moins en partie les compétences requises au poste visé après obtention du concours ou de l’examen.
• 3 Présenter un « parcours sédentaire » ••••
Certains candidats ont travaillé jusqu’ici dans la même administration. À une époque où
la mobilité est parfois valorisée comme une fin en soi, les candidats concernés par une expérience longue au même endroit ont parfois une image négative d’eux-mêmes qu’ils s’apprêtent à véhiculer devant le jury : ils se sentent fautifs de n’avoir pas bougé ou évolué. Cela signifie-t-il pour autant qu’ils n’ont pas de « parcours » ?
La notion de parcours peut être appréhendée sous l’angle exclusif de la mobilité géographique mais il serait toutefois dommage de l’y réduire. Un candidat peut avoir exercé au
même endroit, ses missions ont évolué : en raison par exemple de l’évolution de l’environnement (nouvelles lois, nouveaux dispositifs, réorganisations internes…). Ainsi, il est
possible de présenter un « parcours » relatif à l’acquisition de compétences successives
au fil des périodes qui peuvent être présentées comme autant d’« étapes de parcours ».
L’environnement de changement permanent dans lequel se trouve l’immense majorité
des administrations a forcément eu un impact au fil des années sur le métier que les
agents exercent : les outils ont évolué, la législation n’autorise plus à faire certaines
choses qui l’étaient avant, la nature des directives prises peut également avoir changé…
Conseil
Vous devez prendre conscience que la mobilité ne consiste pas simplement à changer de lieu de travail (pour y exercer parfois le même métier…). Grâce aux fluctuations de l’environnement dans lequel vous avez évolué, vous devez mettre en avant vos capacités d’adaptation, une compétence primordiale au sein du service public.