FICHE 7 / La présentation adaptée à l’objectif visé
Pour aborder la présentation orale de son parcours avec une relative sérénité devant le jury,
il faut bien intégrer les étapes fondamentales de cette épreuve.
• 1 Les grandes étapes ••••
A. 1re étape : se faire une idée des contours du métier visé
Dans la mesure où la présentation de votre passé devra être orientée en fonction du
métier que vous aspirez à exercer demain, la première chose à faire est de consulter un
répertoire des métiers (RIME – répertoire interministériel des métiers de l’État et ROME
– répertoire opérationnel des métiers et des emplois, voir fiche 30). Dans ce répertoire, il
s’agira de trouver le métier que vous visez, les missions qui sont dévolues à leurs titulaires et surtout les compétences attendues. Ces compétences seront bien souvent rassemblées sous le classique triptyque : savoirs, savoir-faire, savoir-être.
Conseil
L’objectif pour vous est de montrer que vous avez déjà tout ou partie de ces compétences ainsi qu’un
potentiel pour développer celles que vous n’avez pas encore.
B. 2e étape : identifier dans son parcours les compétences attendues demain
« Qu’y a-t-il dans mon passé qui ressemble de près ou de loin à des compétences déjà
acquises lors de précédentes expériences professionnelles ou autres et qui sont recherchées pour mon futur poste? » Telle est, en substance, la question qu’il s’agit de se poser.
Ce qui peut donner à peu près ceci :

Compétences attendues / Mêmes compétences déjà développées :

Capacités d’analyse / « J’ai développé ces capacités lors de mes études de droitcen analysant des textes juridiques. »

Aptitude à l’encadrement / « J’ai encadré des jeunes lors de mon service civique. »

C. 3e étape : présenter son passé à travers ses compétences
Il s’agit de décrire succinctement des activités réalisées par le passé mais aussi et surtout d’identifier systématiquement les compétences déployées à cette occasion. Toute la
stratégie consiste à évoquer l’essentiel des compétences développées et acquises qui
serviront dans le poste visé.
attention
Une erreur fréquente chez certains candidats ayant à présenter un parcours réalisé en grande partie
dans le secteur privé consiste à TROP valoriser le secteur en question.
• 2 Adapter le parcours à l’objectif ••••
Conseil
On peut commencer par annoncer que le parcours présenté est celui de quelqu’un qui n’aura eu de cesse au fil des années de chercher à rejoindre un emploi en phase avec ses valeurs et/ou aspirations.
••exemple
Un candidat a travaillé dans le secteur bancaire parce que ses études et donc sa formation initiale
ne lui laissaient guère entrevoir beaucoup d’autres possibilités. Il explique au jury que son choix de
viser le concours d’attaché territorial résulte d’un virage dans son parcours. Son objectif est désormais de travailler en se sentant utile auprès d’usagers en difficulté. En présentant son objectif, puis en citant quelques activités déployées dans le secteur bancaire au fil desquelles il a développé des compétences transférables sur un poste d’attaché, le candidat anticipe les éventuelles questions du jury qui auraient porté sur l’incohérence de son parcours.
L’objectif visé par ce candidat a donc été présenté au jury comme l’interprétation de son
évolution de parcours.
Sauf cas exceptionnel, il est relativement rare de rencontrer des candidats dont le parcours s’avère avoir été une réalisation parfaite, étape par étape, d’un plan de carrière
défini des années plus tôt. En effet, il y a des événements professionnels et extra professionnels qui viennent impacter nos aspirations en termes d’évolution de carrière. Ces événements sont parfois positifs et on ne saurait, dans ce cas, se priver de les mentionner.
••exemple
Une candidate, du fait de la mutation d’un collègue, se voit confier de façon temporaire des missions
relevant d’un agent de catégorie A, alors qu’elle n’est qu’un agent de catégorie C.
En mentionnant cette expérience, elle montre que l’on a eu confiance en elle, ce qui est gratifiant.
• 3 Positiver toutes les expériences ••••
La réussite à l’épreuve de la RAEP dépend pour beaucoup de la façon dont chacun appréhende son parcours. Cependant, jusqu’à quel point peut-on « enjoliver » son passé ?
Nombre de candidats ont tendance à penser, à tort, que le succès au concours est directement lié au contenu du passé : plus le parcours serait riche, plus les chances d’être retenu seraient grandes.
Le passé peut, en effet, comporter des « incidents de carrière » et une difficulté à gravir
les échelons mais cela ne signifie pas que les obstacles n’ont pas été surmontés. Le jury
cherche à trouver, à travers votre présentation, une adéquation entre les compétences
évoquées et celles qui seront nécessaires dans le poste visé. Le passé importe donc pour
que le jury sache qui vous êtes et surtout qui vous serez dans votre futur poste.