RÉUSSIR LA RAEP (6)

FICHE 6 / La présentation adaptée au secteur d’activité
Peut-être tout ou partie de votre parcours professionnel s’est-il déroulé dans le secteur associatif ? Peut-être êtes-vous issu du monde de l’entreprise et êtes-vous intéressé par un poste au sein de la Fonction publique ? Ou bien, peut-être êtes-vous déjà en poste dans le secteur
public et aspirez à rejoindre une autre fonction publique ?
Dans ces trois cas de figure, vous devrez concentrer vos efforts sur l’analyse des compétences développées jusqu’à présent et transposables sur un type de métier ou cadre d’emploi au sein d’une fonction publique (État, territoriale, hospitalière).
1 Transfert de compétences entre les différents secteurs d’activité ••••
Quelles que soient les différences existant entre les types d’activités menées dans l’entreprise, le champ associatif ou la Fonction publique, il y a des similitudes entre ces
activités. En effet, qu’il s’agisse de proposer un service à l’usager d’un service public,
renseigner un citoyen qui frappe à la porte d’une association ou vendre un produit à un
consommateur client d’une entreprise, chacun fait appel à des aptitudes transférables
d’un secteur à l’autre.
••exemples
L’adaptation cordiale à toute personne, quelle qu’elle soit et quel que soit son comportement,
est une aptitude que l’on peut avoir développée face à un client et qui sera valorisable lors d’une
présentation de parcours dont le but est d’intégrer le service public d’une administration.
• De même, les efforts que l’on a fourni dans le secteur privé en respectant certaines procé-
dures
relatives au circuit de production des marchandises, par exemple, sont autant d’atouts valorisables devant un jury et transposables dans un secteur public.
2 L’expérience en secteur associatif ••••
••exemple
Une personne travaille à l’accueil d’une association. Elle y apprend l’écoute, prend conscience que
derrière la demande initiale se cache parfois un besoin qui n’est pas dit, pour diverses raisons. Elle
apprend donc à repérer le besoin derrière la demande. Cela exige une écoute active (« si je vous ai
bien compris, vous souhaiteriez… »), la capacité à reformuler les propos d’une personne pour se
placer au plus près de ses besoins et l’aptitude à analyser si l’offre de service de l’association est
de nature à couvrir les besoins en question.
Ainsi, cette personne fait appel à des compétences mobilisées : écoute active, relationnel, compréhension des besoins.
L’« accueil » est souvent perçu, à tort, comme secondaire. C’est une grande erreur. Pour
s’en convaincre, il suffit de songer à l’image que nous avons d’une organisation toute
entière lorsqu’une seule personne, celle de l’accueil, nous a mal accueilli au téléphone.

Conseil
La fonction « accueil », où qu’elle s’exerce, requiert donc des compétences spécifiques. Savoir les montrer équivaut à indiquer au jury que, par notre biais, l’usager d’un service public que nous visons à inté-
grer aura une image positive non seulement de notre personne mais de l’administration tout entière.
Cette fonction équivaut à une vitrine : elle donne une première impression, qui doit être positive.
3 L’expérience en entreprise ••••
••exemple
Prenons cette fois l’exemple d’une personne ayant à gérer des stocks, passer des commandes,
servir des clients… Cela exige d’avoir une capacité d’anticipation : à quel moment faudra-t-il que je
passe commande pour ne pas tomber en pénurie de stock ? Cela nécessite de savoir calculer et
sécuriser son travail à l’aide d’un tableau de bord : quelle est la consommation moyenne par mois ?
À quel moment de la semaine ou du mois devrai-je passer commande ? Cela demande aussi de
savoir s’adapter à des événements qui percutent notre planification, savoir négocier grâce à ses
aptitudes relationnelles : comment vais-je faire pour que le fournisseur me livre avant ses autres
clients ? La relation de sympathie et de respect que j’entretiens avec lui depuis plusieurs années me
permettra peut-être de lui demander une faveur sur les délais de livraison ?
Le monde de l’entreprise regorge de compétences mises en œuvre au quotidien. Derrière des activités et des comportements d’apparence simple, il y a des intentions, des
stratégies et des façons de se rapporter à autrui qui peuvent être très efficaces. Dans des
administrations du secteur public de plus en plus soucieuses de performance et d’évaluation des impacts de leurs politiques sur l’usager des services publics, de telles compétences synonymes d’efficacité peuvent largement être valorisées.

À ne pas faire :

Se contenter de valoriser ce que vous avez fait au sein de l’entreprise, alors que c’est dans le
secteur public que vous visez à entrer
. Première question que l’on risque de vous poser : pourquoi
quitter le secteur privé si ce secteur est si intéressant ?

À faire :

Valoriser ce que vous êtes capable de faire sur fond de compétences acquises. Ne pas vous contenter de valoriser ce que vous avez réalisé au sein de l’entreprise. Vous avez en tête un objectif clair et adapté.

4 L’expérience dans une autre administration ••••
Certains candidats ont exercé dans d’autres administrations. Ils ont parfois travaillé au
sein de la fonction publique d’État et souhaitent, par exemple, intégrer la fonction
publique territoriale. Lors de la présentation de parcours, il convient de valoriser intelligemment l’administration que l’on s’apprête à intégrer. De même, il faut éviter de critiquer l’endroit où on a travaillé auparavant : le risque est alors de passer pour celui qui,
dans quelques années, critiquera l’administration qu’il s’apprête à intégrer.
Vouloir rejoindre une autre administration et exercer ainsi son droit à la mobilité est tout
à fait normal et peut générer un véritable enrichissement pour le candidat et aussi pour
l’administration qui l’accueille.

••exemple
Quelqu’un qui aurait travaillé au contrôle de légalité qui s’effectue en Préfecture (fonction publique
d’État) a de véritables atouts pour intégrer ensuite une collectivité territoriale (fonction publique
territoriale) où sa connaissance des exigences juridiques propres à la rédaction des délibérations
du Conseil sera largement requise.
Vouloir travailler au sein d’une collectivité dont on connaît les rouages (contraintes,
logique, modes de fonctionnement) est une richesse que l’on apporte à un nouvel
employeur. La connaissance acquise de la logique d’une autre administration est un véritable atout. Cet avantage peut permettre au candidat de faire la différence lors de sa
présentation de parcours.

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