04 Comment donner de la valeur à votre parcours ?

Certains candidats croient qu’il suffit de préparer le « contenu » de sa présentation de parcours chez soi en visant la perfection et que le moment de la présentation, le jour « J », est secondaire. Ceux qui croient cela oublient deux choses : ils oublient qu’il y a certes le « fond », ou contenu, mais aussi la forme ; ils oublient également qu’il faut certes livrer du contenu en faisant état de ses expériences professionnelles mais qu’il s’agit de livrer ce contenu « à ceux qui sont en face de nous », à savoir les membres du jury devant lesquels il faut se présenter.

1-Soignez le fond (ou contenu) mais aussi… la forme !

C’est bien de dire « je suis organisé » mais…c’est mieux de « prouver la marche en marchant », c’est-à-dire de livrer un exposé qui est organisé. Pensez-vous que quelqu’un qui livre un récit du type « je suis quelqu’un d’organisé » en passant d’un point à un autre de sa présentation comme on passe  « du coq à l’âne » va réellement convaincre le jury quant à son côté – soi-disant – « organisé » ? Permettez-moi d’en douter… Pensez-vous que quelqu’un qui dit sur un ton d’enterrement et de façon lente « j’ai mené ce projet de façon rapide car je suis dynamique » va convaincre le jury ? Vous l’aurez compris : il faut qu’il y ait une cohérence entre le fond et la forme, entre « ce qu’on dit de soi » et « ce qu’on donne à voir de soi » au moment où on dit telle ou telle chose de soi.

2-Vous Parlez « de » votre passé (contenu) mais aussi… « à » des personnes (relation) !

Certains candidats parlent à la vitesse d’un TGV, d’autres parlent sans regarder les membres du jury, d’autres encore estiment inutile d’expliquer ce qu’ils disent ou d’illustrer leur propos, considérant que « le jury comprendra bien… » : autant de travers dans lesquels on tombe quand on croit qu’il suffit de préparer le « contenu » de son propos sans s’inquiéter de la façon de le faire passer. Vous parlez certes « de » quelque chose : de votre passé, de telle ou telle compétence développée à l’occasion de telle ou telle expérience professionnelle ; n’oubliez pas toutefois que vous parlez aussi « à » des personnes présentes en face de vous et qu’il faut un minimum de pédagogie pour se faire comprendre de tous (en multipliant les façons de dire une même chose, en prenant un exemple clair pour illustrer une compétence mobilisée dans le passé et qu’on met en avant, en ne parlant pas trop vite, etc.)

3-Voici un candidat… (quelques exemples) :

Voici un candidat qui a un parcours riche mais qui passe du coq à l’âne en s’exprimant si vite qu’on ne comprend et retient quasiment rien de ce qu’il a dit : sera-t-il recruté ? sa candidature sera-t-elle retenue ? On peut en douter…

Voici une candidate qui a très peu d’expérience professionnelle mais qui est souriante, très dynamique et capte l’attention du jury par des questions pertinentes qu’elle se pose tout en présentant son parcours : avec un tel potentiel et un tel dynamisme, voudra-t-on retenir sa candidature ? Même si son expérience professionnelle est fort modeste, on peut imaginer que oui…

4-Choisissez bien vos mots, vos tournures de phrases

Préférez-vous recruter un candidat qui dit « je n’ai encadré que trois personnes sur ce poste » ☹ ou un candidat qui dit « ce poste m’a d’ores et déjà permis d’encadrer trois personnes » 😊 ?  Préférez-vous quelqu’un qui dit « je n’encadre plus personne depuis que je travaille sur le budget ☹ » ou bien celui qui déclare « après avoir acquis des compétences managériales, je monte également en  expertise dans le domaine budgétaire, ce qui me permet d’ajouter une corde à mon arc ! 😊 » ? Vous l’avez compris : on préfère en général recruter (et travailler avec) une personne qui voit la bouteille « encore à moitié pleine 😊 » au lieu d’avoir à recruter (et…supporter au quotidien…) une personne qui voit cette même bouteille comme « hélas, à moitié vide ☹ ». N’oubliez jamais ceci : votre façon de dire les choses vient dire des choses sur vous en retour.

03/01/2020 / Contact : philippegeleoc@yahoo.fr